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La CMA Hauts-de-France propose des études pour comprendre l'artisanat dans les QPV

Une étude régionale et 5 zooms sur 5 quartiers des Hauts-de-France permettent de mieux comprendre les marges de développement possible pour l'artisanat dans les quartiers prioritaires.

La Chambre des métiers et de l'artisanat Hauts-de-France (CMA) propose une étude complète pour comprendre les formes que prend l'artisanat dans les quartiers. Cette étude, plutôt quantitative pour comprendre et diagnostiquer la situation dans les QPV des Hauts-de-France est complétée par 5 études complémentaires sur 5 types de quartiers venant qualifier localement ce diagnostic global. Il en ressort un dossier complet sur l'artisanat permettant de cerner les enjeux et les potentiels de développement que peuvent offrir les quartiers pour la création de nouveaux métiers et également les freins à lever pour y parvenir.

Ainsi, dans son étude régionale, la CMA vient pointer un nombre plus faible d'entreprises artisanales dans les QPV par rapport aux comparaisons de poids de population, ce qui implique un potentiel de développement, si certains facteurs sont réunis (les 5 volets territoriaux viennent ainsi qualifier ce potentiel de développement). Dans les QPV des Hauts-de-France, l'artisan est aujourd'hui plutôt un homme et plutôt jeune en moyenne, son entreprise va concerner majoritairement le secteur alimentaire. L'entrepreneuriat est ainsi une opportunité de créer son propre emploi dans des zones fragiles et souvent avec un accès à l'emploi plus difficile, ce qui prouve également un dynamisme à la création d'activités dans les QPV. A contrario, les entreprises sont souvent plus fragiles que celles rencontrées dans d'autres secteurs.

Les 5 études régionales concernent 5 quartiers choisis pour la diversité de leur forme :

  • Le quartier de la Bourgogne à Tourcoing, quartier de grands ensembles en rénovation urbaine sur la métropole lilloise
  • Le quartier des Hauts-de-Creil à Creil, quartier de grands ensembles connecté à la région parisienne
  • Le quartier Faubourg d'Isle à Saint-QUentin, quartier d'habitat ouvrier
  • Le quartier des Parcheminiers à Amiens, quartier ouvrier de centre ville (à paraitre)
  • Le quartier Les Hauts-de-Liévin - Cités 9-9bis, à cheval sur Lens-Liévin et Loos-en-Gohelle, quartier à l'héritage minier (à paraitre)

Chaque étude locale a fait l'objet d'un partenariat spécifique avec des acteurs locaux afin d'étayer les diagnostics territoriaux. Il en ressort de réelles spécificités pour chaque quartier qui vont permettre de mieux organiser le développement de l'artisanat dans ces secteurs. Les études avaient pu être présentées en détail lors du cycle de qualification sur l'emploi et la formation et lors du Pop-Up dev éco au quatrième trimestre 2019.

Lors de ces interventions, il avait été rappelé les marges de progrès à anticiper sur l'apprentissage dans les QPV. Au regard du nombre d'emploi potentiel, les freins liés à la mobilité ou à la méconnaissance de certaines filières de l'artisanat vont ainsi empêcher la création de vocations, pourtant plébiscitées dès lors que les jeunes sont entrés en apprentissage. Il n'est pas rare de voir des établissements d'apprentissage situés à l'écart des QPV, inaccessibles pour les transports en commun, ce qui provoque des freins aux inscriptions à ce type de formation.

Sur le quartier de la Bourgogne, l'étude menée conjointement avec l'ADULM a montré la nécessité d'articuler la promotion de l'entrepreneuriat et le développement de l'artisanat avec les opportunités foncières créées par le renouvellement urbain et l'aménagement futur des friches (notamment la friche Lepoutre) afin de garantir une adéquation optimale entre l'offre faites aux artisants par les pouvoirs publics et leur demandes et besoins sur les prochaines années.

Ces études vont rester des repères précieux pour mieux comprendre les dynamiques entrepreneuriales dans les quartiers et les potentiels de développement de ce secteur de l'artisanat, qui participent au dynamisme économique mais aussi au lien social dans les quartiers prioritaires.

Publié le 28 janvier 2020