Un temps fort qui affiche des ambitions partagées !
Le partenariat qu'engagent l'URH Hauts-de-France et l'IREV s'inscrit dans la continuité des coopérations initiées depuis plusieurs années par des travaux de réflexions menés en commun afin d'outiller le dialogue territorial par la qualification et la mise en réseau des acteurs impliqués dans les QPV, notamment les bailleurs sociaux, les collectivités territoriales, les services de l'Etat...
Au-delà des objectifs affichés en matière de coopération visant à renforcer l'observation des dynamiques régionales, à soutenir et valoriser les actions innovantes ou encore à renforcer l'outillage des acteurs, ce sont un ensemble de priorités pour les QPV qui ont été formalisées :
- Le renouvellement urbain,
- La gestion urbaine de proximité et l'ATFPB
- La prévention des discriminations
- Le développement économique au sein des QPV
- La transition écologique des quartiers
- La prévention des radicalités et enjeux autour de la laicité
- La tranquillité résidentielle et la prise en compte des enjeux de sureté et de sécurité

Le travail autour de la prévention des discriminations mis à l'honneur
L'IREV et l'Union Régionale pour l'Habitat Hauts-de-France présentaient pour la première fois sur le parvis des actualités de l'habitat, le module de sensibilisation. Cette courte intervention aux côtés de l'AFIPART a permis de présenter ses objectifs ainsi que ses effets après plus d'une année d'expérimentation et 170 acteurs sensibilisés.
En effet, conçu pour donner aux acteurs en charge des attributions toutes les clés pour exercer leur activité professionnelle dans un cadre non-discriminant, il a été rappelé que les finalités étaient bien d'outiller le dialogue territorial et non de stigmatiser les professionnels.
Les différentes sessions menées en Hauts-de-France poursuivent deux intentions :
- Permettre aux professionnels et à leurs institutions de se prémunir des risques judiciaires encourus en matière de discriminations ;
- Interroger toutes nouvelles pratiques sous l’angle de l’égalité de traitement et d’accès au logement social pour certains groupes sociaux plus fragilisés (cotation de la demande, commissions d'attribution dématérialisées...).
Quelle plus-value de ces formations ?
Ce temps de présentation a également permis d'insister sur la plus-value de ces sessions de sensibilisation, à savoir :
- Réunir une diversité d'acteurs (bailleurs, collectivités, référents de locataires...) pour être à l'écoute des difficultés et créer les conditions d'une culture commune de l'égalité ;
- Proposer aux acteurs du logement social un espace de réflexion autour de la notion de discrimination au travers d’échanges sur des situations professionnelles concrètes ;
- Permettre aux professionnels, dont les réalités quotidiennes sont souvent marquées par l’urgence, de prendre le temps de s’interpeller sur leurs pratiques et leur rapport au public ;
- Donner aux acteurs toutes les clés pour exercer leur activité dans un cadre non-discriminant, mais aussi pour rappeler les modalités de non-discrimination prévues par la loi aux autres membres de leur institution.

Quels conseils et "prérequis" à donner aux territoires interéssés ?
-
D'adopter une approche non culpabilisante, non stigmatisante auprès des acteurs, c’est d’ailleurs l’intention du module “favoriser l’égalité d’accès au logement social” car les comportements discriminants sont majoritairement involontaires ;
-
De ne pas attendre de mesurer par "le chiffre", les discriminations y compris dans le champ des attributions existent et sont démontrées par la recherche, le vécu des habitants et des professionnels peut à ce titre être davantage recueillis et entendus ;
-
D’intégrer cette démarche à une démarche territoriale plus ambitieuse portant également les enjeux de prévention et de lutte contre les discriminations aussi au sein du logement privé.
Et enfin, les prérequis :
-
Une démarche légitimée et portée politiquement, engagée techniquement ;
-
Une démarche qui mobilise l’ensemble de la sphère ( représentants de locataires, bailleurs, collectivités, services Etat etc.) ;
-
Une démarche qui invite à un partenariat renforcé entre les associations régionales et les centres de ressources de la politique de la ville.
Retrouvez tous les supports pédagogiques en accès libre ici
Ces initiatives illustrent parfaitement comment innovation technologique et formation humaine convergent pour créer un écosystème plus juste. Avec 170 professionnels sensibilisés, 40 référents formés et une satisfaction partenaire de 8,4 sur 10, nous assistons à un véritable mouvement de fond.
Ces outils prouvent qu'il est possible de concilier efficacité opérationnelle et justice sociale dans l'attribution de logement social.