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Retour sur les Journées nationales de l’ANRU – 11 & 12 juin 2025

Les 11 et 12 juin 2025, le Cent-quatre à Paris a accueilli les Journées nationales de l’ANRU, rassemblant de nombreux acteurs du renouvellement urbain autour du thème : « Refaire la ville » — en écho direct au rapport remis au gouvernement en février, qui dessine les contours d’une nouvelle étape suite aux 2 premiers programmes.

Un cap réaffirmé : le renouvellement urbain au cœur du pacte républicain

Dans son discours inaugural, Patrice Vergriete, président de l’ANRU, a souligné que les projets de rénovation urbaine constituent une réponse concrète aux inégalités territoriales et incarnent pleinement le pacte républicain, en garantissant à chacun un égal accès à des services publics de qualité.

Il a également insisté sur un point fondamental : la rénovation urbaine n’est pas un surcoût, mais un juste rééquilibrage par rapport au droit commun. En s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut Montaigne, il a rappelé que les transferts sociaux bénéficient aujourd’hui davantage aux territoires hors QPV qu’aux quartiers prioritaires eux-mêmes.

Une exigence d'équité à laquelle la Ministre en charge de la ville, Juliette Méadel, s'est associée dans son intervention démontrant l'engagement du gouvernement avec les décisions du récent Comité interministériel des Villes (6 juin, Montpellier).

 Vers un "PNRU 3" ? Une mission de préfiguration lancée

Face aux enjeux environnementaux accrus, à la question des copropriétés dégradées et à la nécessité d’une action de long terme, Patrice Vergriete a appelé à poser les bases d’un troisième programme de rénovation urbaine, en proposant la création d’une mission de préfiguration.

Une annonce reprise et officialisée en clôture par Valérie Létard, ministre du Logement, qui, aux côtés de Jean-Louis Borloo (Porteur de la loi du 1er août 2003 portant création du premier programme de rénovation urbaine et de la création de l'ANRU), a confirmé le lancement de cette mission, ainsi que le déblocage des engagements de l’État pour finaliser le NPNRU en cours (initié avec la loi du 21 février 2014), dans un contexte budgétaire tendu. Cette décision intervient après d’intenses discussions gouvernementales.

Un consensus des acteurs sur l’avenir du renouvellement urbain

Durant deux jours, les prises de parole fortes se sont succédées pour rappeler la légitimité et l’utilité de cette politique. Tous les intervenants — bailleurs sociaux (avec Emmanuelle Cosse), chercheurs (Fabien Truong, Renaud Epstein), élus (Nathalie Appéré et les représentants des associations d'élus), anciens ministres (François Lamy), ou représentants d’habitants (Mohamed Mechmache) — ont souligné combien le renouvellement urbain est un outil indispensable pour lutter contre la ségrégation sociale et urbaine, tout en appelant à faire évoluer les méthodes.

L’ANRU : un outil plus global au service de l’aménagement du territoire ?

Au fil des échanges, s’est imposée l’idée de conforter l’ANRU comme l’agence qui porte une vision plus globale d’aménagement du territoire, en réponse aux vulnérabilités sociales, territoriales et climatiques. Dans un contexte où la politique d’aménagement de l’État est parfois perçue comme lacunaire, cette orientation fait écho aux recommandations du rapport « Ensemble, refaire la ville ».

Et maintenant ?

Une dynamique est lancée : la mission de préfiguration annoncée par Valérie Létard doit esquisser les contours d'un futur Programme de renouvellement urbain. Elle devra identifier les futurs territoires, préparer le tour de table des financeurs et élaborer une méthode d’intervention pour lutter contre la ségrégation urbaine et le changement climatique.

REVUE D'actualités

Journées nationales - Mieux vivre dans les quartiers

Retrouvez sous forme de pastilles vidéos, 33 interventions ayant eu lieu lors de ces journées ANRU 2025

Publié le 30 juin 2025