Le dispositif Cordées de la réussite

Créées en 2008, les Cordées de la réussite permettent de nouer un partenariat entre un établissement d'enseignement supérieur, dit "tête de cordée" et des établissements scolaires (collèges et lycées), dits "encordés". Le dispositif vise de cette façon à faciliter l'accès à l'enseignement supérieur aux jeunes issus de milieux modestes en levant les obstacles psychologiques, sociaux ou culturels. 

Alors que 80 000 collégiens et lycéens avaient bénéficié des Cordées en 2019, ils sont plus de 162 000 en 2024. Dans le même temps, le nombre de Cordées est passé de 460 à plus de 1 000. Ce fort développement s'explique par une nouvelle impulsion donnée au dispositif en 2020 et l'extension de l'accompagnement dès la 4ème. 

Parmi les principaux constats établis dans l'enquête, les Têtes de cordées soulignent la qualité du dialogue avec les établissements scolaires : 92% des établissements supérieurs qualifient les relations établies aver leurs établissements encordés de "positives" ou "très positives". Les programmes des Cordées présentent par ailleurs une grande diversité d'activités : visites et immersions dans l'établissement d'enseignement supérieur, rencontres avec des "modèles inspirants", séances d'information sur les études supérieures, etc.

Des difficultés à construire et piloter un projet commun

L'élaboration du programme des Cordées résulte d'un travail conjoint entre établissements scolaires et Têtes de cordées dans seulement dans 30% des cas, alors qu'une construction conjointe demeure un "enjeu prioritaire" et "conditionne l'adhésion et la participation active de l'ensemble des acteurs". Dans 40% des cas, les établissements scolaires se chargent seuls de l'élaboration du projet. 

Par ailleurs, moins de 54% des Cordées disposent d'une instance de pilotage commune.

Ainsi, les répondants témoignent d'un besoin d'amélioration de la coordination et la communication entre les Têtes de cordées et les établissements scolaires.

Les limites et freins à dépasser

Les difficultés à bâtir un projet commun s'expliquent notamment par un éloignement géographique parfois important entre les collèges et lycées d'une part, et les établissements d'enseignement supérieur d'autre part. De plus, les contraintes d'emploi du temps des intervenants, des étudiants ou des enseignants de l'enseignement supérieur peuvent limiter leur disponibilité pour participer plus activement au projet. 

Par ailleurs, les moyens budgétaires alloués sont jugés insuffisants par 26% des répondants. Cela conduit près de 40% des établissements d'enseignement supérieur à compléter les subvention reçues par un financement sur leurs fonds propres et des budgets issus d'autres partenaires. 

Les Cordées de la réussite - Enquête auprès des établissements Têtes de cordées

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Mercredi 30 avril 2025 - 10:15
Publié le 30 avril 2025