Cette enquête menée en 2004 révèle une transformation profonde des pratiques professionnelles et ouvre de nouvelles perspectives avec une demande d’accompagnement et de préservation des alternatives au numérique afin de garantir une formation continue pour les professionnels.
Ainsi si 92 % des intervenantes et intervenants sociaux estiment que le numérique a modifié leur manière de travailler, ils sont également 37% à estimer que la numérisation de leurs pratiques dégrade l’accompagnement social.
Facilitation dans l’organisation des professionnels, accès plus rapide à l’information, maintien du lien avec les personnes accompagnées dans des contextes de mobilité ou d’isolement sont quelques un des bénéfices remontés dans cette enquête.
Cependant, cette pratique croissante du numérique soulève également des enjeux majeurs avec pour beaucoup d'acteurs du social un sentiment de déshumanisation de la relation sociale, une surcharge de travail pour appréhender ces outils numériques et ces démarches de digitalisation de plus en plus fortes ainsi qu'une fracture numérique qui peut apparaitre selon les personnes.
Le numérique ouvre donc de nouvelles perspectives d’accompagnement mais en gardant pour précept que les nouvelles technologie doivent rester et renforcer le service de l’humain plutôt que remplacer la relation sociale.