Cette étude démontre qu’il existe, au sein de la police nationale, une politique institutionnelle qui vise à évincer des espaces publics des catégories de la population définies comme « indésirables » sur la base de leur âge, genre, assignation ethno-raciale et précarité économique.
Ces évictions se produisent par le biais de contrôles-éviction ou de verbalisations répétées pour des motifs liés à l’utilisation de l’espace public. Cette multi-verbalisation donne lieu à des dettes conséquentes, qui peuvent aller jusqu’à plus de 30 000 euros pour des adolescents ou jeunes adultes.
Les résultats mettent en évidence les conséquences majeures qu’entraînent cette politique pour les personnes ciblées : un surendettement renforçant leur exclusion sociale et économique, ainsi qu’un harcèlement policier les exposant à des violences.
Cette journée sera l'occasion de discuter des principaux résultats de la recherche avec des chercheurs et chercheuses travaillant dans plusieurs disciplines, des professionnels de la société civile (avocats, éducateurs spécialisés, associations) et des personnes ciblées par les mesures d'éviction (jeunes multi-verbalisés, parents).