Ce rapport marque 30 ans d’observation de la pauvreté en France, retraçant l’évolution des conditions de vie et des profils des personnes accompagnées entre 1994 et 2024 avec des niveaux record atteints aussi bien en nombre de personnes concernées qu’en proportion de la population.
Cette étude révèle également une évolution de sa composition avec de plus en plus les familles monoparentales, des personnes mineures, des personnes étrangères ou encore et entres autres des travailleurs pauvres. Le ressentiment à l'égard des personnes en situation de pauvreté change puisque l'on ressent ne stigmatisation plus forte avec une société qui assimile les personnes en situation de précarité à des “assistés”.
Retrouvez quelques élements significatifs de cette étude
Progression et Intensification de la pauvreté
En 2023, 15,4 % de la population soit près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, un record depuis trente ans, et ce taux atteindrait 21,7 % sans les prestations sociales.
650 000 personnes ont basculé dans la pauvreté en un an. Le niveau de vie médian des ménages accueillis a chuté à 565 euros en 2025 et 74 % d’entre eux vivaient sous le seuil d’extrême pauvreté en 2024
sifie
Diversification des publics pauvres
Les personnes en situation de pauvreté sont d’abord des femmes mères isolées, des enfants et, de plus en plus, des personnes étrangères en attente ou n'ayant pas de titres de séjour.
Pauvreté et santé
En 2024, 22,8 % des personnes accueillies déclarent souffrir de problèmes de santé, percevoir des prestations liées à une santé dégradée ou être en situation de handicap, contre seulement 15,3 % en 1999 qui peuvent avoir pour conséquence un basculement dans la précarité.
Emploi, chômage et Pauvreté
Un des enseignements les plus impactants de cette étude est qu'avoir un emploi ne dispense pas, plus réellement de basculer dans la pauvreté.
Parmi les personnes accueillies au Secours Catholique, 17,9% occupent un emploi, mais avec un niveau de vie qui demeure très faible (855 euros en moyenne contre 2 443 euros en généra). Les 3/4 des personnes salariées exercent un emploi précaire.
Difficultés d'accès aux droits
Près de 40% des bénéficiaires de droits ne demandent pas le Revenu de Solidarité Active (RSA), par manque d’information ou à cause de procédures trop complexes et dématérialisées.