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n°191 - janvier-mars 2023 - Regards sur les routes migratoires aujourd'hui
Popularisée au tournant des années 1990-2000, la notion de « routes migratoires », couramment mobilisée dans le cadre de l’action publique, notamment de l’Union européenne, désigne non seulement les voies (maritime, terrestre ou aérienne) empruntées par les migrants internes ou internationaux, mais elle vise aussi à rendre compte de la complexité des réseaux sociaux, des chaînes migratoires et des multiples sinuosités qui constituent les étapes du trajet migratoire et les contraintes auxquelles doivent faire face les migrants. Ce dossier se donne pour objet de saisir l’actualité des « routes migratoires » à partir de quelques exemples emblématiques.
Collectif (janvier-mars 2023)
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Lutter contre les discriminations: les recommandations transversales du défenseur des droits
A l'occasion des trois ans de la plateforme Antidiscriminations.fr, le Défenseur des droits a organisé le 8 février 2024 un colloque sur le thème : "Lutter contre les discriminations : du recours individuel aux leviers systémiques" qui a donné lieu à l'édition de ce document. Ce livret regroupe huit fiches pratiques à destination principalement des pouvoirs publics et des acteurs impliqués. De la prévention à la sanction, en passant par la mesure des discriminations, ces fiches détaillent les recommandations portées par l’institution en matière de réformes à engager et de bonnes pratiques à mettre en place, en insistant sur la nécessité d’une action transversale partagée et transformatrice.
Défenseur des droits (2024)
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Des jeunes "invisibles" employables ? Analyse des représentations et pratiques des intermédiaires de l’emploi du dispositif D
Cette recherche propose une analyse sociologique des représentations des acteurs impliqués au sein d’un dispositif de retour à l’emploi de la jeunesse –dénommé ci-après dispositif D. Ce dispositif, défini par ses concepteurs comme "plus efficace" et "plus innovant", s’adresse aux jeunes dits "invisibles" (non détectés par le Pôle emploi et les missions locales) des quartiers prioritaires de la ville en région Hauts-de-France et propose une prise en charge "personnalisée". L’étude montre que les représentations sur les jeunes et les pratiques des professionnels diffèrent selon les profils des concepteurs, mais également selon les profils et les trajectoires socioprofessionnelles des agents en contacts avec les jeunes et enfin selon les profils des jeunes pris en charge. Au regard des stéréotypes mis à jour, une série de préconisations sont émises afin de lutter contre les discriminations à différents niveaux du dispositif : depuis sa conception, le recrutement et la formation des agents, jusqu’au travail de repérage et de suivi des jeunes.
Charlotte LECERF, Oumaya HIDRI NEYSHugo JUSKOWIAK (2024)
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Prévention des discriminations et choix d'orientation : quels enjeux, quelles alliances?
Réseau ressources pour l'égalité des chances et l'intégration (RECI) (2024)
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Bilan et perspectives des attributions de logements sociaux réservés par action logement aux ménages mal-logés, salariés et demandeurs d’emploi
En 2022, 93116 ménages reconnus au titre du Droit au logement opposable restent à reloger, depuis 2008. Parmi ceux-ci, la quasi-totalité, soit 90% des ménages restant à reloger, le sont en dehors des délais légaux. Ce rapport vise à réaliser l'état des lieux de l'identification et de la mobilisation des logements pour le relogement des ménages reconnus Dalo par Action Logement dans les 19 départements enregistrant le plus de recours au titre du Dalo en 2021 (plus de 1000 recours par an). Il revient tout d’abord sur l'histoire de la contribution d'Action Logement au logement des personnes mal-logées ou dépourvues de logement et tente ensuite de réaliser un état des lieux de l'identification et de la mobilisation des réservations d'Action Logement pour répondre à son obligation.
Haut comité pour le droit au logement (2024)
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n°142 - 1er semestre 2024 - Accueillir ici et maintenant
Depuis quelques années, en réponse à l'incurie des États en matière de politique d'accueil et de lutte contre les discriminations, une exceptionnelle mobilisation citoyenne, par et pour l'hospitalité, a vu le jour au sein de villes et de territoires ruraux. Des associations et collectifs informels de bénévoles sont en effet parvenus à construire une "éthique du transit" avec les personnes en situation d'exil. Plus qu'un geste humanitaire, l'accueil des réfugiés échoués sur ses côtes a permis aux membres de cette collectivité local en voie de désagrégation de regagner en vie collective.
Collectif (1er semestre 2024)
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n° 141 - juin 2024 - Travailler au péril de sa santé
Ce dossier est consacré aux conditions de travail et de sécurité des personnes étrangères. Ces travailleurs et travailleuses "de première ligne", car plus largement exposés aux risques professionnels que les Français. En effet, de nombreux travaux ont démontré que le risque de survenance d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle est plus intense pour les travailleurs étrangers. Les inégalités sociales de santé, attestées par les données épidémiologiques, sont renforcées par l’importance de l’emploi précaire et les logiques d’externalisation particulièrement répandues dans les secteurs d’activité où la main d’œuvre étrangère est majoritaire. Cette surexposition professionnelle n’est pas nouvelle, l’histoire de l’immigration de travail en a abondamment fait état. Les situations que vivent les personnes travaillant sans papiers, sous alias ou avec un faux titre bricolé, ou encore avec un titre de séjour précaire, produisent toujours les mêmes effets : accepter les métiers délaissés du fait des conditions de travail ou, pire, toutes les formes d’exploitation.
Collectif (juin 2024)
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n°2006 - Juillet 2024 - Les descendants d’immigrés s’élèvent plus souvent dans l’échelle sociale que les personnes sans ascendance migratoire
Alors que leurs parents occupaient des positions sociales moins qualifiées, les descendants d’immigrés âgés de 35 à 59 ans appartiennent à des groupes socioprofessionnels assez proches de ceux des personnes sans ascendance migratoire directe. Les descendants d’immigrés sont ainsi plus souvent en ascension sociale par rapport à leurs parents. En 2019-2020, les trois quarts des descendants d’immigrés devenus cadres avaient un père ouvrier ou employé, contre la moitié des personnes sans ascendance migratoire.
ROUSSEL, Philippe (Juillet 2024)
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n° 2009 - août 2024 - En 2023, un million d'immigrés nés en Asie vivent en France
En 2023, 14 % des immigrés vivant en France sont nés en Asie. Avec un million de ressortissants, l’Asie est le troisième continent d’origine, derrière l’Afrique et l’Europe. 39 % des immigrés nés en Asie sont originaires de Turquie ou d'Asie du Sud-Est, contre 75 % en 1968 ; le nombre d’immigrés du reste de l’Asie, en particulier de Chine et d’Asie du Sud, augmente en effet depuis les années 1980. Si le premier motif de venue en France évoqué par les immigrés d’Asie est d’ordre familial, un immigré sur quatre mentionne l’insécurité dans son pays d’origine parmi les raisons l’ayant amené à émigrer en France : ce motif est en particulier avancé par un immigré sur deux né au Moyen-Orient. De plus en plus d’immigrés originaires d'Asie viennent en France pour étudier, notamment près d’un immigré né en Chine sur deux.
Odile ROUHBAN (août 2024)
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n°2010 - août 2024 - En 2023, 3,5 millions d’immigrés nés en Afrique vivent en France
En 2023, 3,5 millions d’immigrés nés en Afrique vivent en France, soit 48 % de l’ensemble des immigrés : l’Afrique est ainsi le premier continent d’origine des immigrés en France. Six immigrés nés en Afrique sur dix sont originaires du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), contre neuf sur dix en 1968. Le nombre d'immigrés originaires d'Afrique sahélienne, guinéenne ou centrale a doublé depuis 2006. 46 % des immigrés de 18 à 59 ans nés en Afrique et arrivés à 16 ans ou plus évoquent un motif familial comme raison d’émigration en France. Les études et le travail sont également des motifs d’immigration fréquents, chacun cité par près d’un immigré africain sur quatre. 27 % des immigrés d’Afrique guinéenne ou centrale sont venus en France pour fuir l’insécurité ou les troubles politiques.
Odile ROUHBAN (août 2024)
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n° 110 - août 2024 - Les primo-arrivants membres d'une association
"La participation des immigrés à la vie associative peut jouer un rôle important dans leur intégration, en favorisant leur insertion sociale et économique. 4 ans après l’obtention de leur premier titre de séjour, 13 % des nouveaux immigrés sont membres d’au moins une association. Plus de 4 fois sur 10, il s’agit d’associations de solidarité ou d’entraide, soit deux fois plus souvent que les associations sportives ou culturelles. Les primo-arrivants ayant été aidés par des associations depuis leur arrivée ont deux fois plus de chances de s’engager dans la vie associative. Les jeunes et les plus diplômés sont aussi plus souvent membres. Plusieurs profils se distinguent parmi ceux qui participent aux associations. Ils mettent en évidence la diversité des motivations et la variété des contextes dans lesquels les primo-arrivants décident de s’engager." (résumé de l'auteur)
Louis-Marie NINNIN (août 2024)
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Histoire de la banlieue
Une synthèse chronologique sur la construction des banlieues en France, de la fin du XIXe siècle au XXIe siècle. L'auteur met en lumière son affirmation comme modèle urbain durant l'entre-deux-guerres, son rôle central dans le déploiement des politiques de la ville pendant les Trente Glorieuses et la confrontation du modèle à la crise que traverse la France depuis le milieu des années 1970.
Thibault TELLIER (2024)
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Quartiers populaires : défaire le mythe du ghetto
Après avoir symbolisé la démocratisation du confort moderne et le progrès social de l'après-guerre, les cités sont devenues l'objet d'une profusion de discours le plus souvent négatifs. Depuis les années 1960, le terme de ghetto s'est imposé pour les caractériser. Réinscrivant les quartiers populaires dans le temps long, l'auteur montre que cette notion est un mythe qui renforce la stigmatisation.
Pierre GILBERT (2024)
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Laïcité, radicalité, intégrisme
Réflexion sur le thème de la laïcité au regard de la radicalité et de l'intégrisme au cours de laquelle l'auteure évoque les libertés ainsi que le lien entre le régime laïque et les fondements de la République française.
Catherine KINTZLER, VINCINI, Sébastien ()
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Violences et radicalités militantes dans l'espace public : en France des années 1980 à nos jours
Des black blocs au néo-fascistes, des zadistes aux survivalistes, de l'ultra-gauche à l'ultra-droite, un nouvel arc de radicalités politiques se dessine dans l'espace public. Des groupes de militants connectés et actifs sortent de l'ombre avec la volonté d'en découdre avec le système. D'un groupe à l'autre, les différences idéologiques sont réelles et nombreuses : certains sont anticapitalistes, d'autres anti-islam, d'autres encore antisémites, europhobes ou anti-fascistes. Mais il existe aussi des points communs : tous revendiquent la protestation voire la violence comme mode d'expression ; tous récusent les apories du jeu démocratique. Les radicalités progressent-elles en France ? Faut-il s'inquiéter de leur attractivité auprès de la jeunesse ? Sont-elles symptomatiques d'une crise politique ? Leur violence constitue-t-elle une menace pour le pouvoir ? Comment s'organisent et se réorganisent les différentes mouvances radicales ? Des idées extrémistes aux actions terroristes, il existe toute une gradation des radicalités. Ce dossier tente une cartographie, éclairée par les dernières enquêtes sociologiques et projette un peu de lumière sur ces trajectoires militantes qui se trament le plus souvent dans l'ombre de notre monde social.
FLEURY, Béatrice, Jacques WALTER (2020)
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Mixité sociale et scolaire : quels leviers pour quel projet
Réflexions sur l'enjeu majeur qu'est la mixité sociale au sein de l'enseignement. Après avoir souligné que la ségrégation sociale et scolaire malmène la mixité sociale, l'auteur explique en quoi cette dernière est nécessaire et comment la mettre en œuvre.
TRIGANCE, Yannick (2024)
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La domination blanche
Une réflexion sur le racisme, pas seulement du côté des personnes discriminées mais de celui des dominants. En s'appuyant sur des données historiques, sociologiques et démographiques, les auteures interrogent la notion de privilège blanc.
Solène BRUN, COSQUER, Claire (2024)
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Les indispensables : sociologie des mondes militants
Un recueil de récits qui mettent en lumière des histoires de militants et de militantes dans des domaines variés tels que la culture, le sport, la politique ou le logement. Des combats perdus aux victoires arrachées, ils retracent leurs engagements pour rendre le monde meilleur dans des quartiers populaires d'Aubervilliers, Lille, Roubaix, Toulouse, Montpellier et Strasbourg.
MERKLEN, Denis (2023)
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Français.es tout simplement
Habitant à Vitry dans une grande cité, l'auteur s'appuie sur son expérience des révoltes de l'été 2023 et cherche à comprendre le malaise d'une jeunesse. Il apporte un éclairage sur la quête d'identité des enfants des banlieues et des descendants de migrants, donnant les causes des peurs et crispations qui mènent aux débordements et aux incompréhensions.
TMIMI, Hocine, Catherine TRICOT (2023)
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Premiers pas sur le marché du travail : quand les inégalités s’en mêlent. Exploitations de l’enquête 2020 auprès de la Génération 2017. Tome 1
Ce premier tome - issu d'une série de trois - porte sur les inégalités, de genre, de classe, ethnoculturelles ou encore territoriales, parfois cumulatives, qui pèsent sur l'éducation et l'emploi. En 2020, dans le cadre des enquêtes Génération, le Céreq a interrogé un échantillon représentatif des 746 000 jeunes qui ont quitté pour la première fois le système éducatif en 2017 à tous les niveaux de formation. Aujourd’hui, le système scolaire français ne permet toujours pas à l’ensemble des jeunes, quelle que soit leur origine sociale, d’avoir les mêmes chances de réussir et d’acquérir les mêmes diplômes et d’entrer dans les mêmes conditions sur le marché du travail. Mais l’origine sociale n’est pas la seule source d’inégalité à peser sur le destin des jeunes, au cours du parcours scolaire et sur le marché du travail. Qu’elles soient de genre, de classe, ethnoculturelle ou territoriale, les inégalités sont multiples et toujours patentes. Ainsi, en dépit d’une élévation de leur niveau de diplôme, les jeunes immigrés et descendants d’immigrés d’Afrique ont des taux d’emploi inférieurs aux taux attendus à caractéristiques observables équivalentes. Ces inégalités sont souvent cumulatives. La force des inégalités intragénérationnelles et leur persistance rendent donc inopérante toute approche de la jeunesse comme un tout homogène. Il demeure important de les décrypter et de les souligner, comme le font les auteurs et autrices de cet ouvrage.
Thomas COUPPIÉ, Dominique EPIPHANE JOSEPH OlivierElsa PERSONNAZ (2024)
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n° 205 - 2ème semestre - Chercher ensemble. Projets, rencontres, imprévus et découvertes
Ce numéro de la revue Diversité, porte une attention sur le lien particulier entre la recherche et le terrain. Dans une première partie, il pose le cadre de ces espaces de collaboration ou de partenariat : comment peut-on qualifier ce lien entre la recherche et ses terrains ? De quelle nature est-il ? Laquelle, de la recherche ou de la pratique, sert l’autre, et de quelle manière ? Quel est le rôle de la recherche-action et peut-on parler de recherche appliquée en la matière ? Évidemment, de façon sous-jacente, mais centrale, se pose la question de l’éthique, en particulier celle de la recherche. Avec la deuxième partie, il aborde les enjeux méthodologiques : qu’est-ce que collaborer veut dire ? Quels sont les temps et espaces pour la négociation ? Comment s’organise la conduite de ces collaborations ou partenariats ? Comment faire pour s’inscrire dans la durée ? Comment concilier et articuler la démarche scientifique, qui consiste à produire des savoirs, et l’expertise des professionnels de terrain, qui cherchent avant tout à améliorer leurs pratiques professionnelles ? Enfin, une troisième partie, placée sous le signe de l’expérience, rend compte de ces collaborations en actes, de ces partenariats en train de se faire. Il s’agit en particulier de mesurer les effets, notamment sur les identités des professionnels : quels sont les changements observés sur la durée, de part et d’autre ? Quels sont les effets sur les acteurs et sur les destinataires des recherches ? Comment les observer et les mesurer ?
(2ème semestre)
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L’accès au français pour tou.te.s : oui mais comment ?
Cette recherche-action est née en 2020, d’une volonté commune au sein du collectif "Le Français pour tous" de poursuivre et de renforcer la mobilisation d’apprenants auprès de leurs accompagnateurs (formateurs bénévoles et professionnels, coordinateurs pédagogiques, directeurs d’association…), pour viser à améliorer ensemble l’accès à l’apprentissage du français. La recherche-action a progressivement permis de coconstruire et de développer un véritable système de mobilisation d’apprenants, en faveur du développement des associations et de l’amélioration de l’accès à l’apprentissage du français. Les personnes migrantes sont les plus directement concernées par les questions d’apprentissage de la langue. Or, si leur présence est très médiatisée, la parole leur est rarement laissée. Les personnes migrantes ne sont pourtant pas des pages blanches : elles apportent des histoires diverses et chaque fois uniques. Le collectif estime que cette rencontre pourrait mener à une (inter)compréhension nouvelle, et se révéler décisive : pour mieux comprendre ce qui facilite, ou au contraire ce qui freine l’apprentissage de la langue, en formation ou en dehors (contexte de vie ; attentes et projets personnels. L’ensemble des participants à la recherche-action a ainsi compté sur la participation volontaire d’apprenants à leurs côtés, comme autant de précieux alliés pour participer à améliorer l’accès à la langue française. Le but de cette recherche-action est ainsi de mobiliser les apprenants et les acteurs des associations pour mieux se connaître, mieux se comprendre, et viser à mieux accompagner tous les apprentissages.
Eric MERCIER (2024)
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Les instruments migratoires internationaux : mettre fin à la cacophonie
Réalité méconnue : la France est, en matière migratoire, partie à une myriade d'instruments internationaux qui forment un véritable droit parallèle de l'entrée et du séjour des étrangers en France, rarement abordé dans le débat public et qui échappe largement à la compétence du législateur. Dans ce contexte, la commission des lois a souhaité donner à ce sujet l'attention qu'il mérite en créant une mission d'information qui a mené ses travaux pendant neuf mois, en accordant une attention spécifique aux accords internationaux conclus avec deux États partenaires : le Royaume-Uni et l'Algérie. Au terme des auditions et déplacements effectués, la mission d'information considère qu'une rationalisation de l'usage de ces instruments est indispensable, tant leur objet, portée juridique et application effective sont aléatoires. S'agissant du Royaume-Uni, la mission d'information observe que la coopération transfrontalière fondée sur des traités internationaux est un échec flagrant. Le statu quo faisant de la France la gestionnaire de fait de la frontière britannique n'étant plus acceptable, elle appelle à engager un dialogue pour que le Royaume-Uni prenne sa juste part dans le financement de la gestion de la frontière. À terme, seul un accord migratoire global pourrait être de nature à réduire la pression migratoire. S'agissant de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968, la mission d'information estime que le régime très favorable de circulation et de séjour qu'il offre aux Algériens ne connaît plus de justification évidente et ne s'accompagne aucunement d'un surcroît de coopération en matière de lutte contre l'immigration irrégulière. Elle appelle donc, en priorité, à renégocier cet accord et, en cas d'échec, à mettre fin unilatéralement à son application.
Muriel JOURDA, BITZ, Olivier (2025)
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Rapport relatif à la lutte contre les discriminations et à la prise en compte de la diversité de la société française dans la fonction publique
La 3ème édition du rapport biennal sur la lutte contre les discriminations et la prise en compte de la diversité de la société française dans la fonction publique présente l’actualité de la fonction publique en matière d’égalité des chances, de prévention et de lutte contre les discriminations et permet de découvrir la richesse des initiatives des employeurs publics des trois versants de la fonction publique en la matière.
Directrice Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (2025)
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Chiffres-clés : Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
Cette édition rassemble sous forme d’infographies pédagogiques, les dernières données disponibles sur l’égalité entre les femmes et les hommes, en France et dans le monde, autour de cinq grandes thématiques : 1- violences sexistes et sexuelles; 2- santé des femmes et l'accès aux droits; 3- Egalité professionnelle et l'autonomie économique; 4- Culture de l’égalité; 5- Situation des femmes dans le monde. A noter également un dossier sur les femmes et le sport où l'on remarque toujours des normes genrées et des inégalités persistantes dans la pratique sportive
Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) (2024)
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L’éducation prioritaire, une politique publique à repenser 2015-2024
Depuis vingt ans, le niveau scolaire des élèves défavorisés baisse en France avec des inégalités sociales qui influencent cette réussite scolaire. Malgré cela, une politique d’éducation prioritaire existe depuis 1981. La Cour des comptes a évalué cette politique, notamment sa refondation de 2015. Aujourd’hui, 21 % des élèves sont concernés, mais la carte des zones prioritaires est obsolète. La Cour recommande une réforme urgente pour mieux adapter les moyens à la réalité sociale actuelle et favoriser l’égalité des chances.
Cour des comptes (2025)
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Prévenir les discriminations dans les parcours de soins : un enjeu d’égalité
En France, l’accès aux soins reste inégal et marqué par des discriminations liées à l’origine, la précarité, le handicap ou l’identité de genre. Ce rapport basé sur des témoignages révèle des obstacles toujours existants et contraires au principe d’égalité d’accès aux soins.
Défenseur des droits (2025)